• WEED, SHIT, TEUCH, ZAMAL, HERBACHAT, HERBE, MACHIN, RESINE.

    Maintenant que j’ai votre attention, mieux vaut tard que jamais, rebondissons sur le billet d’humeur de Frodon Sacqueur sur la déclaration malheureuse de Cécile Duflot sur le cannabis. Il a traité la forme, voyons maintenant le fond : pas des Verts qui commencent déjà à foutre le boxon dans la coalition gouvernementale, mais bien d’envisager une dépénalisation voire une légalisation de la plante à THC (Tétra-Hydro Cannabinol, la molécule active contenue dans le kana).

    Un point de détail pour distinguer les deux : la dépénalisation correspond à une modification du statut pénal de la manipulation (dans l’ordre, culture, transport, vente, consommation) du cannabis : c’est-à-dire qu’au lieu de conduire à un procès (à partir d’une certaine quantité), avoir du matos sur soi conduirait à une amende. Le principal avantage de cette mesure serait de désengorger des tribunaux, plus ou moins saturés par les affaires de stupéfiants. Dans certaines juridictions, la police en vient même à seulement saisir le cannabis des contrevenants, sans donner de suite judiciaire, sachant les délais avant qu’une affaire passe devant des juges. D’un autre côté, la légalisation correspond à faire passer dans la zone « blanche » de la légalité (d’où son nom, hein) la substance, selon des modalités à définir : liberté totale de circulation et de consommation, restriction de consommation, restriction d’importation et/ou de transport, culture contrôlée par l’Etat… En temps qu’adepte des mesures pleines et entières, c’est cette deuxième option qui a ma préférence. Je m’explique.

    Un constat tout con : à l’heure actuelle, la consommation de kanabi n’est plus depuis longtemps un phénomène isolé, cantonné à quelques hippies du Larzac ou aux gauchistes post-soixante-huitards. C’est générationnel : il doit y avoir facilement la moitié des nouvelles générations qui y a déjà gouté, et le quart qui en consomme plus ou moins régulièrement. Et les amateurs n’arrêtent pas forcément en vieillissant. Cependant, ils consomment souvent de la merde, venue du fin fond de l’Atlas, remplie de saloperies indétectables, allant jusqu’au verre pilé (qui alourdit la marchandise ; n’oublions pas que ça se paye au poids, comme toute verdure), car ils ne veulent pas prendre le risque de cultiver eux-mêmes, ce qui leur garantirait pourtant un produit de meilleure qualité.

    A l’heure actuelle, le cannabis est connu, étudié depuis longtemps, et même amélioré génétiquement dans les pays dans lesquels il n’est pas tabou. Le légaliser n’est pas pousser à la consommation, car son principal atout marketing est justement son caractère illégal. Plus que l’alcool ou que la cigarette, légaux et réglementés, il confère un statut de bad-boy (ou bad-girl) aux ados qui en prennent. De plus, lutter contre le trafic coute plusieurs milliards par an, en comptant toutes les ressources mobilisées : douaniers, policiers et gendarmes, juges, surveillants pénitentiaires…

    HORS, à l’heure de la crise des finances publiques, pourquoi ne pas voir la légalisation comme une idée innovante pour faire rentrer du pognon, en actant en plus une avancée sociale : sur un plan purement comptable, on passerait d’une dépense de plusieurs milliards par an à des recettes de –peut-être- plusieurs centaines de millions d’euros ; car évidemment, le cannabis légal serait taxé : au minimum la TVA, et l’on pourrait même se permettre de lui imposer des taxes supplémentaires spécifiques (comme pour le tabac) ; de toutes façons, le cultiver localement et légalement le rendrait forcément bien moins cher que de le faire importer en fraude par des gens qui crament la vie par les deux bouts et prennent donc un maximum d’argent dessus. Marginalement, on aurait d’autres bénéfices : une meilleure qualité du produit, limitant les effets indésirables ; des malades devenus accrocs mieux soignés, comme les alcooliques ou fumeurs compulsifs, car n’ayant plus peur d’être pris pour de sale junkies en demandant de l’aide pour arrêter. Sans compter que ça casserait les reins des dealers de banlieues, et les priverait des ressources nécessaires pour s’équiper en armes, véhicules et autres.

    Alors, en dehors de l’évident –et éternel- débat que cela impose entre réactionnaires et progressistes, qu’est-ce qui bloque ? Mon explication principale : la gérontocratie législative. Jusqu’à il y a quelques semaines, mais ça n’a pas tant bougé, le Parlement était composé de 80% d’hommes, blancs, de plus de 55 ans. Pas vraiment représentatif de la population française. Dans ce cas de figure, pas étonnant que les vieux schnoks qui font les lois bloquent à mort face à ce genre d’évolutions. « Le hakik, c’est un truc de beatniks ! »

    Mais en y repensant, légaliser –et réglementer- le kanabi ferait rentrer du pognon, améliorerait la santé des consommateurs, permettrait aux extrême-droitistes de voir disparaitre les caïds des cités qui font la loi dans leurs gros 4×4 flambant neufs, et aux bobos de la gauche de fumer tranquille leur joint à la fin de leur repas macrobiotique. On pourrait même voir trainer chez les familles lambdas un « pot à pote » dans l’armoire à digestif, à côté du Cognac et du Ballantine’s ! Après le café, un petit spliff-digestif en écoutant Tryo, qui chantait déjà il y a 10 ans « Je veux, fumer, de l’herbe de qualité, boucher l’trou d’la sécu, en fumant mon tarpé »…

    En tous cas, à l’heure où des décisions originales sont nécessaires pour se sortir le cul des ronces et prouver une fois de plus qu’on sait envoyer du fat en France, et que l’Assemblée vient d’être renouvelée, autant viser loin ! Si on rate la lune, on touchera peut-être le voisin.

    (Je précise que je ne suis pas amateur –ça me rend malade en 5 minutes- et que je n’ai pas d’actions dans le Cognac ou chez Ballantine’s –même si j’adore le premier !-) 

    site source :http://blog.lhmprod.com/2012/07/03/de-la-legalisation-du-cannabis-ou-leffet-dune-gerontocratie-sur-la-societe/ 


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  • Premier Forum Social International du Cannabis

    Journées organisées par EUSFAC (Fédération des organisations de consommatrices et consommateurs de cannabis d’EUSKADI)

    14 et 15 septembre 2012

     

    Par ce courrier nous vous invitons à assister à cet évènement qui se déroulera dans le Parc des Expositions FICOBA, Irun, Espagne. Nous tenterons d’approfondir les aspects juridiques, politiques et sociaux de la normalisation du cannabis en Euskadi en apportant des éléments d’appréciation et ainsi d’accomplir une vaste réflexion alimentée par une connaissance et une médiatisation plus conséquentes concernant ce débat.

    La coordination, l’organisation et la logistique sont prises en charge par EUSFAC. 

    pour plus de détails :http://tdme.free.fr/?p=4379 


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     dans cet épisode vous verrez comment l'administration fédérale américaine tente de taxer à mort les centre de cannabis médical.


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  • Oliver Stone continue le combat pro-herbe aux Etats-Unis. (Matt Sayles/AP/SIPA) 

     

     

    Le réalisateur fumeur de joints veut croire que la légalisation du cannabis pourrait être un dopant de l'économie américaine.

    Oliver Stone, 65 ans, homme en pétard(s). Globe-trotter du joint, le cinéaste avoue avoir fumé de la marijuana dans le monde entier. Vietnam, Thaïlande, Jamaïque, sud Soudan : rien ne trouve pourtant grâce à ses yeux (rouges, pupilles dilatée) autant que la production américaine. Et il est persuadé que la fumette légalisée pourrait être un dopant de l'économie de son pays.

    L'herbe n'est donc pas plus verte ailleurs, ou en tout cas pas aussi chargée en THC que celle de l'Amérique du Nord, dit-il dans un excellent papier publié par le "Huffington Post" américain. Un protectionnisme hallucinant qu'Oliver Stone (le bien nommé) défend à l'occasion de la promo du film "Savages".

    Et il sait de quoi il parle, même si l'on peut douter de la lucidité d'un fumeur de shit qui avait tiré ses premières bouffées en tant que fantassin au Vietnam dans les années 1960. 

    suite site source :http://cannactus.blogspot.fr/2012/07/olivier-stone-defend-la-marijuana-made.html 


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  • Gendarmes à Arromanches le 6 juin 2004 pour l'anniversaire du Débarquement (Reuters)
    Gendarmes à Arromanches le 6 juin 2004 pour l'anniversaire du Débarquement (Reuters) 

     

    Farid Ghehioueche, de l’association Cannabis sans frontière, m’a adressé cette lettre ouverte que lui a remis un gendarme à l’attention du nouveau président. Tenu par le devoir de réserve, le rédacteur souhaite rester anonyme, mais son témoignage m’a semblé intéressant. Le voici.

    Monsieur le Président,

    Le cannabis doit être l’objet d’une légalisation contrôlée par l’État, c’est une urgente nécessité pour notre pays.

    Je ne reprendrai pas avec d’autres mots les arguments pertinents développés par de nombreuses et éminentes personnalités du monde politique, médical ou associatif qui militent en faveur de sa légalisation pour des raisons de sécurité publique, de santé publique, de lutte contre les bandes et les réseaux mafieux et de finances publiques ; c’est inutile, ils sont largement connus depuis plusieurs années. Ils démontrent talentueusement la nécessité et l’intérêt d’adopter une politique tolérante et pragmatique de légalisation contrôlée.

    Pour ma part, j’approuve la plupart d’entre eux avec force et sans la moindre ambiguïté car je juge qu’ils vont dans le sens de la justice, axe de votre campagne électorale, de la liberté, valeur essentielle au pays des droits de l’homme, particulièrement dans votre famille politique, et de la compassion.

    Je souhaite juste ici, Monsieur le Président, participer, par mon témoignage, à l’enrichissement de votre réflexion sur ce sujet. A ma connaissance, peu de gendarmes et plus généralement peu de personnels des forces de l’ordre consomment eux-mêmes ou ont un a priori positif au sujet du cannabis ainsi qu’à propos de sa légalisation.

    Mais les mentalités et les mœurs évoluent sensiblement, progressent et aujourd’hui, chez beaucoup d’entre nous ainsi que chez de nombreux magistrats le maintien de l’interdit apparaît être le problème et non la solution. Encore minoritaire, je sais ne plus être un cas isolé et surtout, l’être moins chaque jour. 

    suite site source :http://blogs.lesinrocks.com/droguesnews/2012/07/06/le-cannabis-doit-etre-legalise-lettre-ouverte-dun-gendarme-a-hollande/ 


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