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    Alors que les choses bougent à l’étranger (comme en Colombie ou en Australie cette semaine), la question des drogues est étrangement absente de cette campagne présidentielle. J’ai donc pensé qu’à ma modeste échelle, il était normal de tenter de faire vivre ce débat, en l’occurrence en ouvrant mes colonnes à Cannabis sans frontières. Si vous avez un point de vue sur la question, n’hésitez pas à me contacter.

    En ces temps électoraux, se vouloir le champion de l’anti prohibition cannabique peut procurer une « minute de gloire » plus ou moins locale, chère à Beuys et Warhol… Mais qu’est ce que la prohibition ? Si ce n’est une interdiction légalisée, engendrée par la morale (enfin ce qui en tient lieu) ou l’économique, et très souvent l’interférence des deux.

    Cela s’applique aux drogues et au cannabis. Mais cela imprègne aussi l’état d’esprit ambiant. Le traitement réservé aux sans papiers fait partie de cette pensée prohibitionniste, la manière dont l’état français traite les conséquences de l’éclatement des bulles financières, relève aussi de cet état d’esprit. Se contenter de honnir les banlieues ramassis d’incapables affiliés à la mafia en est également l’émanation. Conseiller à des SDF de rester chez eux s’y apparente. Comme revendiquer une hiérarchie de civilisation. En ceci que ressort alors combien est censurée mentalement une juste appréciation du monde au profit d’une pensée unique voulant contrôler la société.

    La prohibition revendiquée c’est penser peu mais bien. Ce contre quoi s’élève Cannabis Sans Frontières.

    Parce que le cannabis n’est qu’un épiphénomène de la société. En réalité, ce n’est qu’une plante dont les effets de relaxation sont utilisés depuis la nuit des temps et dont la toxicité largement étudiée s’est révélée d’autant plus inoffensive que la fleur est utilisée seule. Le fait de l’avoir interdit en la parant d’une aura maléfique contribue par contre vraisemblablement à provoquer un certain attrait.

    Surtout cela a donné l’idée aux laissés-pour-compte de la commercer pour se procurer le superflu ou le nécessaire, les deux étant liés depuis Voltaire. C’est bien parce que l’état n’a rien fait pour permettre aux plus vulnérables de s’insérer vaille que vaille dans la société, que ceux-ci se sont débrouillés par eux-mêmes, avec les moyens qu’on leur laissait.

    Parce que lorsque on vit dans certaines conditions fragiles, en butte à une méfiance souvent agressive à cause d’un faciès dont on n’est pas responsable, donc que l’interdit serait limite d’être juste soi-même, les condamnations légales n’ont plus grand poids.

    Pour Cannabis Sans Frontières, légaliser le cannabis est particulièrement emblématique, mais ne masque pas les autres aspects sociétaux entraînés par l’encadrement dogmatique et autoritaire d’une oligarchie qui prétend appliquer aux autres ce dont elle se dispense. La coke par exemple ne sert pas que pour dynamiser les teufs ou les ouvriers démoralisés. Observons également que les grands commerçants de hasch coulent des jours tranquilles pendant que les cages d’escaliers HLM servent de pâture à une police inadaptée.

    L’arrogance actuelle de l’Etat, qui ne peut envisager de se préoccuper de ce qu’il méprise visiblement, à savoir la survie du plus grand nombre de ses citoyens est une forme de proscription, à l’égal de celle du cannabis.

    La population concernée étant aussi peu pathogène que la fleur de chanvre. Elle ne fait que devenir ce qu’on la force à paraître.

    C’est pourquoi, Cannabis Sans Frontières souhaite que les candidats prennent en compte cette revendication sur le cannabis, mais ne la séparent pas des désordres sociaux que cela révèle.

    Il faut permettre aux petits dealers banlieusards ou assimilés, les plus nombreux, de se retrouver dans un système éducatif qui ne se fera pas au rabais, qui sera basé sur la culture générale au lieu de l’évincer, et leur permettra de se construire au lieu d’être des égarés dans un système où rien ne peut leur parler sauf la technologie basique. Il faut réhabiliter les valeurs républicaines, de justice égalitaire, de fraternité, de liberté, celles qui originellement concernent et intègrent tout le monde, et ne pas cautionner les dérives d’une république qui écarte ceux qu’elle laisse à la traîne par indifférence et dédain.

    C’est bien dans ce sens que Sans Frontières définit Cannabis, et c’est aussi sur une rénovation sociale que se rassemble la mouvance qui nous soutient.

    Cannabis sans frontières 

    site source :http://blogs.lesinrocks.com/droguesnews/2012/04/06/tribune-avant-la-presidentielle-le-cannabis-en-tant-que-revelateur-social/ 


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  • http://cannabissansfrontieres.org/de-l-obscurantisme-de-l-academie,646.html

    Ce matin, j’ouvre mon courrier électronique et je découvre "Cannabis : l’Académie de médecine contre la dépénalisation en raison des effets sur la santé" (Cf. la brève au bas de l’article). Il faut réagir face à cette ignoble propagande et dénoncer ces procédés totalitaires.
    Bien entendu, il faudra m’expliquer en quoi des médecins, des pharmaciens, des thérapeutes en tous genres sont légitimes pour donner un point de vue sur la nature du Droit commun ? Autant sur la santé humaine, ils se doivent d’être à la pointe de la réflexion, mais leur avis sur la question pénale, celle de la nature de la loi est totalement inutile. Parce que cela échoit en responsabilité au législateur... qui légifère pour des questions de santé publique.

    Normalement, le législateur définit la loi au nom du peuple et dans son intérêt souverain, et bien entendu en rejetant tout dogmatisme ou obscurantisme, mais avec l’avis éclairé prenant en compte aussi bien les contingences budgétaires de l’Etat, que la situation politique, économique et sociale, voire parfois pour mieux adapter le droit aux évolutions sociétales.

    Est-ce que l’Académie Nationale de Médecine pourrait par exemple donner un avis interdisant la circulation automobile, notamment lors des pics de pollution ?

    Pourtant la pollution atmosphérique est bien plus dangereuse pour la santé des gens que le cannabis, toutes les études le démontrent ! La pollution tue, le cannabis ne tue pas.

    Et même si la loi française interdit toujours de "présenter sous un jour favorable" les stupéfiants comme le cannabis, et qu’on attend impatiemment le jour où l’Académie Nationale de Médecine osera reconnaître publiquement que le cannabis est un remède pour de nombreux patients atteints de maladies graves, il devient urgent de dénoncer la propagande prohibitionniste de ce ramassis de "dangereux criminels" !

    Quid de Jérôme atteint de myopathie et qui recours quotidiennement au cannabis pour se soulager tandis que la morphine ne lui offre pas le même confort avec ses effets secondaires ? Quid de Justin atteint de la maladie de Crohn et qui survit mieux des poussées grâce au cannabis ? Quid d’Olivier qui réclame son "médicament" pour supporter la sclérose en plaque qu’il a contracter en prison à la suite d’une vaccination contre l’Hépatite B ? Quid de Jean Paul, exerçant un métier à haut-risque tout en éloignant ses crises d’asthme grâce à la consommation régulière de cannabis ? Quid de Floriant jeune tétraplégique de 19 ans qui vit plus détendu avec le cannabis ?

    L’Académie Nationale de Médecine a-t-elle procéder à l’audition de tels personnes pour valider sa thèse prohibitionniste ? Quand compte-t-elle le faire ?

    On pourrait multiplier par 1000 par 100 000, par millions le nombre de cas où la vie quotidienne des individus n’est pas mise en danger par le cannabis, mais au contraire améliorée, facilitée, embellie par cette plante aux milles vertus... Tout en redoutant toujours et partout les effets délétères des lois en vigueur.

    Mais bien pire encore que les inepties de l’Académie Nationale de Médecine, le procédé journalistique par lequel une information non-vérifiée devient un instrument de propagande, pour que le mensonge continue de proliférer. 

    suite site source :http://blocpot.qc.ca/node/2471 


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  • Quatre candidats de gauche ont répondu à Attac sur la ratification du nouveau traité européen, le « Pacte budgétaire » qui veut engager l'Europe dans l'austérité pour des décennies. Alors que Nicolas Sarkozy prétend que ce traité serait « trop compliqué » pour faire l'objet d'un référendum, François Hollande a refusé de nous répondre. Attac propose une initiative d’interpellation citoyenne pour exiger de ces candidats qu’ils acceptent le débat !

    Comment inverser la dérive antidémocratique des institutions politiques, en France et en Europe ? Comment redonner le pouvoir aux peuples pour qu'ils puissent reprendre en main leur destin commun ? Après son questionnement sur la finance et les banques (réf), Attac a interpellé les candidats à l'élection présidentielle pour connaître leurs propositions sur la démocratie. Nous leur demandions en particulier s'ils comptaient engager un vaste débat démocratique sur l'avenir de l'Europe en décidant de soumettre à référendum la ratification du Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance de la zone euro (dit « Pacte budgétaire »). 

    suite site source :http://www.france.attac.org/articles/ratifier-sans-consulter-le-peuple-les-candidats-doivent-sexpliquer 


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  • un petit doc  où l'on entend un représentant de l'ordre dire explicitement que la prohibition est utile,dans les quartiers car les jeunes rejetés par le système trouvent dans l'illégalité (devenir dealer hors la loi), un statut social (des revenus), que la société  refuse de lui octroyer par ailleurs.la prohibition permet donc à ces jeunes de "s'intégrer" économiquement ce qui apporte une paix sociale..et quelques années de prison en prime de fin d'année ,genre 13ème mois !!!

     


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  • Vendredi 30 mars 2012, Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé devant le Cercle républicain sur la politique de Défense de la France. Une allocution d'une heure et demi au cours de laquelle le candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle a plaidé pour une Défense souveraine, affranchie de l'atlantisme et de son bras armé : l'Otan 

     


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