• une petite explication de texte à tous les pronants la prohibition,qui de fait se rendent complices des mafias et du délabrement sociétal en cours.il est clair que si nous continuons sur cette voie ,nous assisterons à une "mexicanisation" de la société française.il semblerait que cela soit le souhait de monsieur sarkozy et monsieur fillon ...

    marcoelkako.

    Le sujet est certes complexe, mais une chose est acquise : il était grand temps de se poser à l’échelle nationale la question de la dépénalisation de l’usage du cannabis quand ce produit, qualifié de stupéfiant par la loi, est partout. Plus largement, c’est bien la question de décriminalisation de l’usage des drogues – on maintient l’interdit mais on punit moins - qui est en débat : les consommateurs étant souvent mais pas systématiquement des personnes addictes, sinon malades, il est de peu d’intérêt de continuer d’en faire des délinquants. Mais à y regarder de près derrière la polémique qui se noue à partir de la proposition soutenue par M. Vaillant ancien ministre de l'intérieur émergent des débats plus larges sur la sécurité et sur les conditions de vie difficiles d’une bonne partie de la population.

    L’interdit de la consommation de cannabis est de plus en plus difficile à justifier, notamment aux yeux des plus jeunes : nul n’ignore que le tabac et l’alcool, dont la consommation n’est pas pénalement punissable, tuent chaque année par dizaines de milliers alors que personne n’est mort directement d’avoir consommé et même surconsommé du cannabis. Si l’on reste sur le terrain de la santé publique, on sait qu’il n’y a pas, et à partir du cannabis, une escalade qui voudrait que son usage mène aux drogues qualifiées de dures. L’un ne conduit pas à l’autre, même si nombre de consommateurs de cocaïne ou d’héroïne ont pu plus jeunes fumer des joints.

     Force est de constater que loin d’être éradiquée la consommation se développe. En France quatre millions de personnes consommeraient régulièrement selon les évaluations ; 14 millions y auraient touché un jour. La politique de l’interdit se solde donc pas un échec.

    Une autre chose est certaine : la lutte contre les trafics de cannabis malgré les réussites affichées et réelles n’est pas un succès. On saisit parfois de grandes quantités, mais nul n’ignore que l’on remonte rarement dans la hiérarchie des responsabilités et en tout cas on n’atteint jamais des sommets.

    A peine la police démantèle-t-elle un réseau, parfois avec des enquêtes très minutieuses, qu’un autre dans les heures qui suivent reprend l’emplacement laissé vacant au point où on a pu parfois imaginer que les uns avaient « balancé » les autres pour les supplanter. Le marché reprend de plus belle et prospère malgré les 10 ans d’incarcération encourus et les peines sévères régulièrement prononcées y compris contre des mineurs. Dix ans de pratique judiciaire à Epinay-sur-Seine, haut lieu de ravitaillement pour la région parisienne me permettent d’affirmer sans crainte d’être démenti que là non plus le succès n’est pas au rendez-vous.

    En vérité, on écope à la petite cuillère une étendue d’eau qui n’arrête de croître. Je peux également témoigner qu’en arrière boutique une vraie économie s’est installée avec un  réseau de distribution très performant et professionnalisé. Un vendeur peut ouvrir boutique plus de 12 heures durant. La marchandise est stockée à proximité dans une voiture à l’abandon ou dans des caches d’escalier quand elle n’est pas chez une « nourrice » qu’on menace ainsi que sa famille. Les fonds sont régulièrement collectés. Beaucoup de jeunes gens, de plus en plus souvent issus d’autres quartiers, sont mis à contribution pour que chaque point de vente fonctionne au mieux, depuis les rabatteurs en passant par les guetteurs qui peuvent être de très jeunes enfants. Ce commerce génère un chiffre d’affaires colossal que l’on a souvent peine à imaginer même lorsqu’on est un professionnel. Chacun y perçoit un salaire. Plusieurs milliers d’euros par mois pour un bon vendeur, mais des sommes également conséquentes pour les autres intervenants. 50 ou 75 euros jour pour l’enfant guetteur. Le ticket-restaurant est même prévu à 10 ou 15 euros selon les lieux. On aurait presque des congés payés et des conventions collectives ! En tous cas, des masses d’euros circulent et constituent cette économie parallèle dont beaucoup vivent ou survivent ainsi que leurs proches

    Bien évidemment, d’autres produits comme l’héroïne, la cocaïne, le crack etc. peuvent être à la carte du point de vente

    Tout cela est connu et de longue date avec son lot d’effets induits. Ainsi, consommer coûte de l’argent et appelle à participer au trafic ou à commettre des délits ; ainsi encore les trafiquants ont besoin d’une certaine paix sociale et en toute hypothèse de ne pas voir trop de képis à l’horizon. Une mafia a émergé avec ses codes et la gangrène se développe petit à petit, au point de mettre la main sur une zone et ses habitants. A juste titre M. Gattignon, maire de Sevran, s’inquiète pour les quelques années à venir qu’elle ne touche la classe politique et la démocratie.

    On peut donc tomber d’accord sur le fait que, comme la prohibition de l’alcool a fait aux USA la fortune des gangsters, notre législation sur la drogue fait la prospérité des trafiquants. Le combat policier et judiciaire contribue au mieux à réaffirmer l’interdit, mais au fond a échoué si l’objectif était d’éradiquer la consommation. L’interdit a même eu l’inconvénient de développer le trafic et le mythe de l’argent (apparemment) facile à gagner aux yeux de trop de jeunes et il appelle souvent à l’aventure consistant à tenter de le violer.

     Il faut donc déjà en finir avec cette économie parallèle sans négliger les conséquences sociales qu’aura cette disparition de revenus. L’exemple du tabac est effectivement intéressant. Avec le monopole de la vente du tabac l’Etat a su mettre en place un dispositif de contrôle de distribution, de même en matière d’alcool. Bien évidement subsiste un part de trafics mais somme toute marginale.

     Il faut donc aller vers la dépénalisation de l’usage de cannabis ou, en tout cas, en venir à une contravention quand actuellement on en est à un délit puni d’un an de prison et 35 000 euros d’amende. Telle était d’ailleurs un temps la proposition du candidat Nicolas Sarkozy. Dès les années 75, un premier débat ayant été lancé à l’époque dans la foulée de 68, le Syndicat de la Magistrature plaidait pour cette dépénalisation : une peine d’amende ou de prison et un casier n’ont jamais rien résolu dans ce domaine. En tout cas à la punition il faut préférer l’injonction de soins et certaines interdictions comme celle de conduire en ayant consommé. Il faut alors se doter des services médicaux et sociaux adaptés et plus largement d’une véritable politique de santé publique contre les addictions de toutes natures  fondée sur la conviction et le mieux être.

     Il ne s’agit pas de baisser les bras comme on l’entend dire, mais de changer de stratégie dès lors que pragmatiquement on constate les limites de la voie suivie.

    Il nous faut aussi retrouver une cohérence, là encore en pensant aux plus jeunes : on interdit aujourd’hui le cannabis à l’école au point de sanctionner disciplinairement ceux qui se font prendre et la justice ne poursuit pas le simple usager

    suite ici: http://jprosen.blog.lemonde.fr/2011/06/19/il-faut-effectivement-depenaliser-le-cannabis-427/


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  • monsieur,vous n'envisagez pas un seul instant la légalisation du cannabis...

    personnellement monsieur,je n'envisage pas qu'un gouvernement gouverne avec à peine 30% de sa population,pourtant c'est le cas...

    je n'envisage pas non plus d'étre gouverner par des gens incultes,ignorants,qui déversent des inepties et des mensonges pour faire perdurer une politique ruineuse ,idéologique,déniant la réalité,à l'encontre de 4 millions de ses concitoyens.pourtant c'est le cas.

    monsieur fillon ,je n'envisage pas non plus l'avenir de la france avec vos sbires j'espère que cela sera le cas...

    salutation.

    marcoelkako


    2 commentaires
  •  

    où ça bouge ,comment ça bouge,qu'est-ce qu'il en ressort...

    tout,tout,tout vous saurez tout avec ce lien:

     http://reelledemocratie.fr/


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