Dans une récente interview pour Rolling Stone, le président américain Barrack Obama a commenté les répressions croissantes sur la marijuana à usage médical dans tout le pays. Depuis 2010, plus de 100 ont eu lieu, dont le récent raid ayant fait beaucoup de bruit sur l'école de formation à la marijuana de Oaksterdam.

Dans l'interview pour Rolling Stone, le président a essayé d'expliquer ses commentaires originaux, déclarant que la pression récente sur les dispensaires et les fournisseurs était en ligne avec ses intentions.

"Ce que j'ai spécifiquement dit c'est que nous n'allions pas donner la priorité aux poursuites de personnes utilisant la marijuana de manière médicale", a déclaré Obama. "Je ne me suis jamais engagé comme quoi nous allions d'une certaine manière donner carte blanche à des producteurs et vendeurs de marijuana à grande échelle, et la raison c'est que cela va contre la loi fédérale. Je ne peux annuler les lois du Congrès".

“Je ne peux demander au ministère de la Justice de déclarer : "Ignorez totalement une loi fédérale qui se trouve dans les livres". Ce que je peux dire, c'est : "Utilisez votre pouvoir discrétionnaire et donnez la correcte priorité à vos ressources pour poursuivre des choses causant vraiment du mal aux gens". En conséquence, il n'y a eu aucune poursuite contre les utilisateurs de marijuana pour raisons médicales".

Des réglementations qui avancent et qui reculent

Les réglementations changeantes du gouvernement Obama concernant la marijuana ont provoqué la colère du mouvement de légalisation du cannabis. Lorsqu'il était candidat à la présidence en 2008, Barack Obama avait insisté que la marijuana à usage médical était un problème qu'il valait mieux laisser à l’État et aux gouvernements locaux. "Je ne vais pas utiliser les ressources du ministère de la Justice pour essayer de contourner les lois de l’État sur le sujet", avait-il fait le voeu, promettant la fin des raids tonitruants du gouvernement Bush sur les fournisseurs d'herbe médicinale, qui est légale dans 16 États et dans le District de Columbia. La triste réalité c'est que plus de raids ont eu lieu sous son gouvernement que lors de celui de Bush.

Obama a aussi déclaré lors d'une apparition tard à la TV, mardi sur Late Night avec Jimmy Fallon qu'il ne s'attendait pas à ce que le Congrès change cette loi : "Nous n'allons pas légaliser l'herbe... dans l'immédiat". 

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