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    Cécile Lamarque

    Et de trois : après la Bolivie et l’Équateur, le Venezuela quitte le CIRDI ! Vers un « CIRDI du Sud » ?

    samedi 25 février 2012

    Le Venezuela a annoncé qu’il se retirait du CIRDI, le Centre international de règlement des différends liés à l’investissement. Cette décision de se retirer du CIRDI, prise également par la Bolivie et l’Équateur en 2007 et 2009 |1|, a été officialisée le 24 janvier 2012 dans une lettre envoyée par le gouvernement vénézuélien à la Banque mondiale.

    Le CIRDI est un organe d’arbitrage créé en 1966 pour trancher les litiges entre les transnationales et les États. Aujourd’hui, 147 États reconnaissent sa compétence en cas de litige avec des transnationales. Le Venezuela a adhéré au CIRDI en 1993. Ce tribunal, qui est une composante du groupe Banque mondiale, est majoritairement saisi par les multinationales pour réclamer des indemnisations et compensations lorsque l’État prend des mesures qui « privent l’investisseur des bénéfices qu’il pourrait raisonnablement espérer » ou qui pourraient s’apparenter à une « expropriation indirecte ». Il suffit qu’un parlement adopte une mesure (comme une loi environnementale ou une loi augmentant les impôts sur les sociétés) qui va à l’encontre des intérêts des transnationales pour que l’État soit sanctionné par ces arbitres internationaux. Par exemple, en 1996 l’entreprise étasunienne Metalclad a poursuivi le gouvernement mexicain pour violation du chapitre 11 de l’ALENA quand le gouvernement de San Luis Potosi a interdit à ladite entreprise d’ouvrir un dépôt de produits toxiques. Le non-octroi du permis d’ouvrir une décharge fut considéré comme un acte d’« expropriation » et le gouvernement mexicain a dû payer à Metalclad une indemnisation de 16,7 millions de dollars |2|. Plus récemment, en 2007, le gouvernement équatorien a annoncé que les entreprises pétrolières qui opèrent dans le pays devaient verser une plus grande partie de leurs revenus à l’Etat |3|. Les entreprises Murphy Oil (USA), Perenco (France) et Conoco-Philips (USA) ont alors porté plainte devant le CIRDI pour expropriation. Ces deux affaires sont loin d’être des cas isolés. Le problème fondamental est que le CIRDI offre l’impunité pour les transnationales et mine la souveraineté des Etats. Il était donc logique que le Venezuela réagisse en se retirant enfin du CIRDI.

    Suite aux nationalisations dans plusieurs secteurs stratégiques (hydrocarbures, industrie alimentaire, électricité, finances, télécommunications, etc.), le gouvernement vénézuélien affronte, principalement devant le CIRDI, une vingtaine de plaintes de multinationales qui exigent des indemnisations colossales. Après plusieurs annonces sans suite, c’est le litige avec la pétrolière étasunienne Exxon qui a décidé le Venezuela à quitter le CIRDI |4|. Dès lors, la décision du Venezuela de sortir du CIRDI marque un pas plus affirmé vers une reconquête de sa souveraineté.

    L’Amérique latine en première ligne devant le CIRDI

    Au cours des dernières décennies, la politique entreguista et vendepatrias |5| de gouvernements latino-américains successifs a permis de nombreux investissements étrangers dans l’agriculture, l’industrie minière, pétrolière, etc., protégés par des traités de libre-échange et de protection des investissements qui prévoient le recours à des tribunaux d’arbitrage supranationaux en cas de différends, principalement le CIRDI |6|. Depuis le début des années 2000, grâce aux mobilisations citoyennes, plusieurs gouvernements latino-américains essaient de récupérer le contrôle sur leurs ressources stratégiques, ou tout au moins de tendre vers des conditions qui leur sont plus favorables. Dès lors, les pays d’Amérique latine, qui représentent 10% des 147 membres du CIRDI, sont à l’heure actuelle parmi les plus affectés par les recours intentés par des multinationales : ils sont la cible de 69% des 135 litiges en cours devant le CIRDI, et de 26% des 45 litiges liés aux secteurs de l’industrie pétrolière, minière et du gaz (contre 3 cas pour ces secteurs il y a 10 ans) |7|.

    Le bradage du patrimoine national, les traités de libre-échange et de protection des investissements (totalement contraires à la souveraineté nationale) et la soumission permanente à la compétence du CIRDI (ou à tout autre organe d’arbitrage comme la Cour d’Arbitrage de la Chambre de Commerce International - CCI - et la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international - CNUDCI) constituent un cocktail explosif. La sortie du CIRDI doit s’accompagner d’une dénonciation par les États de ces traités, ou, au minimum, d’une révision des clauses qui permettent aux multinationales de saisir directement les tribunaux supranationaux en faisant l’impasse sur les recours juridiques nationaux. L’Equateur et la Bolivie l’ont bien compris : parallèlement à leur sortie du CIRDI, ces deux pays ont renégocié ou mis un terme à plusieurs de ces accords. Le Venezuela devrait à présent leur emboîter le pas. 

    suite site source :http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1966&lang=es 


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  • Comment comprendre 2012 ? Diaporama sur un texte de Lee Harris. Une vision positive, éclairante et constructive de 2012. 

    quelques pitites clés sur la  "spiritualité"?

    lien ici :http://epanews.fr/video/video/show?id=2485226:Video:698916&xgs=1&xg_source=msg_share_video 

    merci à cat .


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  • voilà pour les sceptiques et les sans imagination :une autre société hors capitalisme est possible et beaucoup plus viable que cette barbarie que nous subissons actuellement. marcoelkako

     

     Zeitgeist : Moving Forward (Aller de l'avant), réalisé par Peter Joseph, est un film documentaire qui présente un argumentaire en faveur d'une transition qui déboucherait sur l'abandon de l'actuel paradigme socio-économique qui gouverne toutes les sociétés du monde. Ce film transcende le relativisme culturel ainsi que les idéologies traditionnelles et se focalise sur les principaux attributs humains et sociaux, ce « terreau vivant ». Le nouveau paradigme social durable qu'il prône, appelé "économie basée sur les ressources", s'inscrit dans le respect des lois immuables de la nature.

    Apparaissent dans ce film des experts dans les domaines de la santé publique, de l'anthropologie, de la neurobiologie, de l'économie, de l'énergie, de la technologie, des sciences humaines et autres domaines ayant trait au fonctionnement socio-culturel. Ses trois thèmes centraux sont le comportement humain, l'économie monétaire et les sciences appliquées.

    Dans son ensemble, cette œuvre engagée constitue un modèle de compréhension du paradigme social actuel et explique pourquoi il est impératif d'en sortir. La nouvelle approche sociale radicale, mais néanmoins pratique, qu'elle propose, est fondée sur des connaissances avancées qui permettraient de résoudre les problèmes sociaux auxquels le monde est aujourd'hui confronté.

    Une des caractéristiques uniques de ce film, qui le différencie en termes de style de la plupart des autres documentaires, est qu'il exploite en parallèle un thème cinématique/dramatique dans le cadre duquel figurent de véritables acteurs qui jouent différentes scènes abstraites liées au message général du film. Il utilise également avec force de nombreux effets visuels et de l'animation en 2D et 3D, et n'a donc recours que ponctuellement aux caractéristiques traditionnelles des films documentaires.

    Pour télécharger gratuitement le film, allez sur :
    http://presentation.mouvement-zeitgeist.fr/films.html 

     


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  • pitit clip de l'institut pour la protection de la santé naturelle :http://institut-protection-sante-naturelle.eu/santeendanger.html


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  •  aux usa comme en france,les gouvernants se servent de leurs positions pour imposés aux peuples leurs volontés impérialistes .pitit exemple sur  une probable future guerre contre l'iran .

     lien ici : http://www.dailymotion.com/video/xo4yaj_rt-les-americains-opposes-a-une-nouvelle-guerre-s-t_news


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