• Dans 48 heures, presque la moitié des médias de masse britanniques pourrait être rachetée par l'un des pires

     barons des médias dans le monde.

    Rupert Murdoch a exploité son vaste empire médiatiques pour encourager la guerre en Irak, faire élire George W Bush, propager le ressentiment envers les musulmans et les immigrés, et bloquer un plan d'action mondial sur le changement climatique.

    S'il parvient à verrouiller son emprise sur les médias britanniques, Murdoch renforcera considérablement son pouvoir qui affectera presque tous les enjeux qui nous préoccupent, des droits humains à l'environnement. Le Royaume-Uni est vent debout contre l'offre de rachat de Murdoch et même le gouvernement, élu avec l'aide de Murdoch, est divisé alors qu'il doit prendre une décision cette semaine. La solidarité mondiale a soutenu les manifestants pro-démocratie en Egypte -- elle peut aujourd'hui aider la mobilisation des citoyens britanniques. A nous de faire résonner de toute urgence un tollé mondial pour contrer Rupert Murdoch. Signez la pétition adressée aux décideurs britanniques:

    http://www.avaaz.org/fr/stop_rupert_murdoch_fr/?vl

    Murdoch ébranle la démocratie dans le monde en menaçant les dirigeants élus de campagnes médiatiques ouvertement hostiles s'ils refusent de faire ce qu'il demande. Il a ainsi manipulé depuis des années la démocratie aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Australie, mais il cherche aujourd'hui à obtenir un contrôle total. Aux Etats-Unis, la plupart des futurs candidats républicains aux élections présidentielles sont aujourd'hui des employés de Murdoch! Lorsque Barack Obama a rejeté sa chaîne Fox News, la considérant comme un pur et simple organe de propagande, celle-ci a lancé le mouvement d'extrême droite "tea party" et diffusé des attaques constantes et haineuses contre Obama, sa réforme de la santé et ses efforts pour la paix. Le résultat fut une large victoire des Républicains aux élections de 2010 au Congrès.

    Nous pouvons encore renverser la tendance face à cette grande menace pour la démocratie. L'an dernier, après un déjeuner avec Murdoch, le Premier ministre canadien confiait à son principal conseiller la charge de créer une chaîne de propagande politique au Canada, inspirée des médias de Murdoch. Une mobilisation massive des membres canadiens d'Avaaz a permis d'empêcher que cette chaîne ne soit financée par l'argent du contribuable. La semaine dernière, une autre campagne d'envergure lancée par Avaaz a contraint le gouvernement canadien à ne pas retirer des normes de journalisme empêchant cette nouvelle chaîne de diffuser des informations mensongères. Cette semaine, la bataille se déroule au Royaume-Uni. La lutte contre Murdoch sera longue, mais déjà nous remportons des victoires. Cliquez ci-dessous pour maintenir la pression:

    http://www.avaaz.org/fr/stop_rupert_murdoch_fr/?vl

    La force d'Avaaz et de ce moment dans l'histoire du monde, c'est la force de l'unité. Dans le monde arabe et au-delà, les gens s'unissent pour défendre des causes communes dépassant les frontières. La force de Murdoch, c'est sa capacité à diviser. Ses réseaux de diffusion utilisent la peur et la désinformation pour diviser la gauche et la droite, les citoyens et les étrangers, les musulmans et l'occident, les immigrés et les non immigrants, et ainsi de suite. Murdoch sait que la démocratie doit être divisée pour être conquise. Cette semaine, montrons-lui à quoi ressemble l'unité.

    Avec espoir,

    Ricken, Alex, Emma, Sam, Milena, Alice, Iain, Morgan, Maria Paz et le reste de l'équipe d'Avaaz Sources:

    Nouvelle offensive contre le rachat complet de BSkyB par Murdoch:
    http://www.france24.com/fr/20110110-nouvelle-offensive-contre-le-rachat-complet-bskyb-murdoch

    Murdoch proche d'un accord avec le gouvernement pour le rachat de BSkyB (en anglais):
    http://www.ft.com/cms/s/0/a40fc482-4060-11e0-9140-00144feabdc0.html#ixzz1FHWHwqJE

    BSkyB: une majorité de Britanniques pour une enquête indépendante sur le rachat:
    http://teleobs.nouvelobs.com/articles/bskyb-une-majorite-de-britanniques-pour-une-enquete-independante-sur-le-rachat?page=1

    GB: le groupe Murdoch obtient un délai supplémentaire dans le dossier BSkyB:
    http://www.tdg.ch/depeches/economie/gb-groupe-murdoch-obtient-delai-supplementaire-dossier-bskyb

    Ce scandale qui ébranle l'empire de Rupert Murdoch:
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201123576400-ce-scandale-qui-ebranle-l-empire-de-rupert-murdoch.htm

    La galaxie médiatique de Rupert Murdoch:
    http://www.avaaz.org/capital_murdoch

    L’irrésistible Citizen Murdoch:
    http://www.courrierinternational.com/article/2010/09/30/l-irresistible-citizen-murdoch

    Un patron de Fox News ordonne de semer le doute sur le changement climatique:
    http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2010/12/17/ne-fait-chaud-tant-quon-ne-dit-quil-fait-chaud


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  • à 100% d'accord...largons les amarres...en route vers ...l'univers!!!


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  • Une proposition politique des mis en examen de Tarnac

    photo:http://voyage-bons-plans.aufeminin.com/w/sejour/voyages/photo/zoom/32247/navy-pier-a-chicago.html


    "Printemps des peuples arabes", "révolution en marche", "transition démocratique", "fin de la dictature". Les grandes machines discursives sont de sortie. Il n'en faut pas moins pour parvenir à présenter le renversement des régimes pro-occidentaux du Maghreb comme de nouvelles victoires de l'Occident, et le triomphe inespéré de ses valeurs.

    La fièvre révolutionnaire qui s'est récemment emparée des plus prudents éditorialistes témoigne d'abord de l'intense réaction immunitaire à quoi l'événement accule le discours dominant. On répond par un violent accès d'orientalisme à la nécessité de disposer, au plus vite, entre nous et les bouleversements en cours, un solide cordon sanitaire. On
    s'émerveille de ces "révolutions" pour mieux esquiver les évidences qu'elles nous jettent au visage pour mieux dissoudre le trouble qu'elles suscitent en nous.

    Faut-il qu'elles soient précieuses, les illusions qu'il s'agit d'ainsi préserver, pour que l'on se répande partout en pareilles apologies de l'insurrection, pour que l'on décerne la palme de la non-violence à un mouvement qui a brûlé 60 % des commissariats égyptiens. Quelle heureuse surprise de soudain découvrir que les principales chaînes d'information
    sont entre les mains des amis du peuple !

    Or voilà : si les insurgés de l'autre côté de la Méditerranée disent :"Avant, nous étions des morts-vivants. A présent, nous nous sommes réveillés", cela signifie en retour que nous, qui ne nous insurgeons pas, nous sommes des morts-vivants, que nous dormons. S'ils disent :"Avant, nous vivions comme des bêtes, nous vivions dans la peur. A
    présent, nous avons retrouvé confiance en nous, en notre force, en notre intelligence", cela signifie que nous vivons comme des bêtes, nous qui sommes si évidemment gouvernés par nos peurs.

    Ceux qui peignent aujourd'hui aux couleurs les plus lugubres l'impitoyable dictature de l'atroce Ben Ali ne le trouvaient-ils pas hier encore si fréquentable ? Il faut donc qu'ils mentent aujourd'hui,comme ils mentaient hier. Le tort de Michèle Alliot-Marie réside d'ailleurs là : avoir dévoilé en quelques phrases à l'Assemblée nationale que, derrière tant de dissertations d'écoliers sur la différence entre leurs dictatures et nos démocraties, se cache la continuité policière des régimes; en quoi les uns sont certes plus experts et moins grossiers que les autres.
     
    On peut détailler ad nauseam la brutalité de la répression sous Ben Ali. Il n'en reste pas moins que les doctrines contre-insurrectionnelles – l'art d'écraser les soulèvements – sont désormais la doctrine officielle des armées occidentales, qu'il s'agisse de les appliquer en banlieue ou dans les centres-villes, en Afghanistan ou place Bellecour à
    Lyon. Le feuilleton hebdomadaire des petits mensonges et des misérables combines de Mme Alliot-Marie ne saurait effacer le véritable scandale : avoir traité de "situation sécuritaire" une situation révolutionnaire.
    Si nous n'étions pas occupés à tresser des couronnes de jasmin ou de lotus aux révoltes du Maghreb, peut-être n'aurions-nous pas déjà oublié que Ben Ali, quatre jours avant de disparaître dans les poubelles de l'histoire, avait parlé des émeutes de Sidi Bouzid comme d'"impardonnables actes terroristes perpétrés par des voyous cagoulés".
    Ou que son successeur a cru apaiser la colère du peuple en annonçant comme première mesure l'abrogation de "toutes les lois antidémocratiques", à commencer par les lois antiterroristes.

    Si nous refusons de tenir pour miraculeux l'enchaînement qui mène de l'immolation de Mohamed Bouazizi à la fuite de Ben Ali, c'est que nous refusons d'admettre comme normale, à l'inverse, l'indifférence feutrée qu'a partout rencontrée pendant tant d'années la persécution de tant d'opposants. Ce que nous vivons, nous et une certaine jeunesse
    politisée, depuis trois ans, y est certainement pour quelque chose. Dans les trois dernières années, nous dénombrons en France plus d'une vingtaine de camarades qui, toutes tendances confondues, sont passés par la case prison, dans la plupart des cas sous prétexte d'antiterrorisme et pour des motifs dérisoires – détention de fumigènes, introduction de glu dans des distributeurs de billets, tentative ratée d'incendie de voiture, collage d'affiches ou coup de pied.
     
    Nous en sommes arrivés en janvier au point où la magie du signalement sur le fichier des "anarcho-autonomes" a mené une jeune femme en prison – pour un tag. Cela se passe en France, et non en Russie, et non en Arabie saoudite, et non en Chine.

    Chaque mois désormais, nous apprenons qu'un nouveau camarade a été prélevé en pleine rue, que l'on a intimé à telle amie, après bien d'autres, de devenir indic en échange de l'impunité ou d'un salaire ou de conserver son poste de professeur, que telle connaissance a, à son tour, basculé dans la dimension parallèle où nous vivons désormais, avec
    ses cellules miteuses, ses petits juges pleins de haine rentrée, de mauvaise foi et de ressentiment, avec ses insomnies, ses interdictions de communiquer, ses flics devenus des intimes à force de vous épier. Et l'apathie qui vous gagne, l'apathie de ceux qui vivent "normalement" et s'étonnent, l'apathie organisée.

    Car c'est une politique européenne. Les rafles régulières d'anarchistes en Grèce ces derniers temps le prouvent. Aucun régime ne peut renoncer au broyeur judiciaire, quand il s'agit de venir à bout de ce qui lui résiste. La culpabilité est une chose qui se produit. Comme telle, c'est une question d'investissement, financier, personnel. Si vous êtes prêt à
    y mettre des moyens hors normes, vous pouvez bien transformer une série de faux procès-verbaux, de faux témoignages et de manœuvres de barbouzes en dossier d'accusation crédible.

    Dans l'affaire dite de Tarnac, la récente reconstitution de la nuit des sabotages, si longtemps réclamée par la défense, en a administré le plus bel exemple. Ce fut un de ces moments d'apothéose où éclate, jusque dans les détails les plus infimes, le caractère de machination de toute vérité judiciaire. Ce jour-là, le juge Fragoli a su occulter avec art
    tout ce qui démontre l'impossibilité de la version policière. Il devenait subitement aveugle dès que l'indocile réalité contredisait sa thèse. Il a même réussi à mettre les rédacteurs du faux PV de filature à l'abri de la contradiction, en les dispensant d'être là. Et cela était en effet superflu, puisque tout ce petit monde s'était déjà transporté sur les lieux, une semaine auparavant, en privé et en douce.

    A dire vrai, qu'il ait fallu contrefaire la reconstitution suffit à montrer que le procès-verbal lui-même était contrefait. C'est sans doute cela qu'il a fallu abriter des regards en bouclant la zone par des murs de gendarmes appuyés de brigades cynophiles, d'hélicoptères et de dizaines de brutes de la sous-direction antiterroriste.

    A ce jour, il en aura coûté quelques millions d'euros pour transformer en instruction bien ficelée des fantasmes de flics. Il importe peu de savoir à qui, pour finir, on imputera les actes qui furent le prétexte de notre arrestation. Quant à nous, nous plaignons d'ores et déjà le tribunal qui aura à faire passer pour du terrorisme la pose de quelques
    innocents crochets, maintenant que bloquer les flux est devenu le moyen d'action élémentaire d'un mouvement de masse contre la réforme des retraites.

    Le silence frileux des gouvernants européens sur les événements de Tunisie et d'Egypte dit assez l'angoisse qui les étreint. Le pouvoir tient donc à si peu. Un avion décolle et c'est tout un édifice de forfaiture qui tombe en miettes. Les portes des prisons s'ouvrent. La police s'évanouit. On honore ce qui hier encore était méprisé, et ce qui était l'objet de tous les honneurs est maintenant sujet à tous les sarcasmes. Tout pouvoir est assis sur ce gouffre. Ce qui nous apparaît,à nous, comme démence sécuritaire n'est que pragmatisme policier,antiterrorisme raisonné.

    Du point de vue du gestionnaire de situations sécuritaires, l'ordre public n'aurait jamais été ébranlé, et Ben Ali serait encore tranquillement président, si l'on avait réussi à neutraliser à temps un certain Mohamed Bouazizi.

    C'est à l'évidence, dans les banlieues comme dans les mouvements de révolte, la chasse aux Bouazizi, aux fauteurs d'insurrection potentiels qui est lancée, et c'est une course contre la montre; car, de Ben Ali à Sarkozy, qui règne par la peur s'expose à la fureur.

    Monsieur le président, il y a des ranchs à vendre au Texas, et votre avion vous attend sur la piste de Villacoublay.

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/24/paris-texas-une-proposition-politique-des-mis-en-examen-de-tarnac_1484538_3232.html


    https://soutien11novembre.org/
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  • "je m’engage à lutter contre la xénophobie, contre le racisme, et contre leur banalisation comme instruments des politiques de régression sociale"

     

     

    Le site de la Coordination Anti LOPPSI

     

    J’accuse les gouvernements et les dirigeants de l’État français de discréditer par là même les valeurs fondatrices de ces textes et les engage­ments pris en notre nom. En effet, en pro clamant, en 1789, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et en adoptant comme devise « Liberté, Égalité, Fraternité », la France a pris la responsabilité historique que, venant d’elle, toute violation de ces principes est une mise en cause des valeurs portées par ces textes et un blanc-​​seing offert aux dictatures. L’application à des boucs émissaires – les sans-​​papiers, les étrangers, ceux qui manifestent de la solidarité à leur égard – de mesures attentatoires aux libertés et aux droits fondamentaux, constitue la pré­misse de l’installation d’une forme d’État dont nous serons tous les victimes.

    J’accuse les gouvernements et les dirigeants de l’État français d’atteinte aux droits fondamentaux liés à la vie humaine. Ainsi je m’indigne que, sous pré texte qu’elles sont sans papiers, des personnes puissent être privées d’ « un niveau de vie suffisant pour assurer leur santé, leur bien être et ceux de leur famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les ser­vices sociaux nécessaires », Je m’indigne par exemple de la fin de la gratuité des soins pour les sans-​​papiers pauvres. Je m’indigne que des per­sonnes et des familles ne puissent bénéficier des prestations familiales nécessaires à une vie décente alors que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Je m’indigne que le Conseil d’État puisse suggérer au Préfet de Paris de loger les sans-​​papiers sous des tentes. Je m’indigne de la destruction des habitats des familles Roms et des gens du voyage. Je m’indigne qu’il ait fallu faire condamner 19 fois par le Tribunal Administratif le Préfet d’Indre-et-Loire, pour qu’il applique la loi sur le droit à l’hébergement des demandeurs d’asile. Je refuse de m’habituer à la précarité et je continuerai à lutter contre toutes ses formes, pour tous.

    J’accuse les gouvernements et les dirigeants de l’État français d’atteinte au respect dû à la personne humaine. Je m’indigne notamment de la brutalité policière lors d’arrestations ou d’expulsions. Je m’insurge contre les arrestations à proximité des écoles comme celle qui a eu lieu, à Tours, le 7 janvier 2011, à la sortie de l’école Paul Bert. Je m’indigne de l’existence de Centres de Rétention Administrative où sont « retenus », c’est-à-dire parqués, des hommes, des femmes, des enfants, sur simple décision administrative. Je m’indigne que l’on puisse séparer un enfant de l’un de ses parents alors que « Les États parties veillent à ce que l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré, à moins que les auto­rités compétentes ne décident, sous réserve de révision judiciaire et conformément aux lois et procédures applicables, que cette séparation est nécessaire dans intérêt supérieur de l’enfant. ». Je m’indigne que la législation relative à l’entrée et au séjour en France crée une catégorie de tra­vailleurs corvéables à merci parce que privés des droits liés au travail : « 1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. 2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. 3. Qui conque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une exis­tence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale. 4. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts. » Je refuse de m’habituer à toute forme de discrimination et je m’engage à lutter contre toutes les régressions des droits de la personne et pour leur extension à tous.

    J’accuse les gouvernements et les dirigeants de l’État français de pratiques attentatoires aux libertés. « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. » Je m’indigne des prétentions du gouvernement français à interdire à des citoyens la réflexion sur les enseignements à tirer de l’Histoire, notamment celle de la période Vichy pour les quatre prévenu-​​e-​​s de Tours. Je m’indigne de toutes les tentatives d’intimidation visant à l’instauration d’une autocensure. Je m’indigne aussi des atteintes à la vie privée que représentent par exemple les suspicions quasi systématiques de « mariage blanc » et les entraves au mariage qui pèsent sur les couples mixtes alors que « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. » Je refuse de m’habituer à des pratiques liberticides. Je continuerai d’exiger que l’exercice de la citoyenneté ne soit pas réduit au fait de glisser un bulletin dans une urne et je m’engage à lutter pour les droits et libertés fondamentaux et leur extension pour tous.

    J’accuse les gouvernements et les dirigeants de l’État français de mettre à mal la solidarité humaine, valeur supérieure à toute autre consi­dération. Je m’indigne notamment du non-​​respect du droit à l’éducation : « Toute personne a droit à l’éducation. » Comment un enfant de « sans-​​papiers » peut-​​il étudier quand il ne sait pas s’il y aura quelqu’un, pour lui, à la sortie de l’école, où il dormira le soir même et donc où il pourra faire ses devoirs ? Je m’indigne qu’à dix-​​huit ans un jeune voie ses études s’interrompre brutalement parce que, devenu majeur, il devient clan­destin. Je m’indigne que des lycéens, des apprentis et des étudiants se voient interdire les stages et la validation de leur année scolaire ou univer­sitaire. C’est en particulier vrai de tous les cursus en alternance qui nécessitent un titre de séjour portant la mention « travail » ou de ceux qui exigent des stages à l’étranger. Je m’indigne de toutes les pratiques administratives qui rejettent, excluent, entravent brutalement une insertion en cours ou acquise depuis de longues années. Je m’indigne de la xénophobie d’État incarnée par un ministre qui a signé la honteuse circulaire du 5 aout 2010 qui, sous couvert d’évacuer des campements illicites, visait explicitement une population : les Roms. Je m’indigne que demeure au gouvernement, un ministre condamné par la Justice pour propos racistes. Je refuse la criminalisation de toutes les formes de solidarité, par exemple avec les expulsés menottés, bâillonnés… Je refuse d’accepter toute poli tique qui écrase les solidarités pour mieux diviser la société. Je m’engage à contribuer à la reconstruction d’une société solidaire et humaine.

    J’accuse les gouvernements et les dirigeants de l’État français d’instaurer des espaces d’arbitraire de plus en plus étendus. Je m’indigne de l’existence et de la multiplication des fichiers et des dérives liberticides qu’ils engendrent, sans parler de leurs utilisations potentielles, par exemple pour mettre la main sur des sans-​​papiers, à travers leurs enfants, avec Base-​​élèves. Je m’indigne que la législation sur les étrangers per­mette d’ancrer dans notre droit la prédominance du pouvoir de l’administration sur celui des juges – les reconduites aux frontières, les placements en rétention sont des décisions administratives. Ainsi le sort de dizaines de milliers de personnes dépend du bon vouloir de fonctionnaires préfec­toraux. Le projet de loi dit LOPPSI 2 étend ce pouvoir de l’administration à de nouveaux domaines comme le démantèlement des camps et de l’habitat non-​​conforme. La même loi instaure déjà deux catégories de Français dont une peut être déchue de sa nationalité. Alors que, près de Grenoble, police et gendarmerie s’entrainent ensemble pour former des escadrons de la guerre sociale (les UMIR, unités mixtes d’intervention rapide), le Ministre de l’Intérieur attaque une décision de Justice afin de prendre la défense de policiers qui avaient fabriqué de fausses preuves. Est-​​ce le signe de ce que sera la société de demain ?

    Je refuse de me laisser prendre au piège de tous les dis cours populistes et je m’engage à lutter contre la xénophobie, contre le racisme, et contre leur banalisation comme instruments des politiques de régression sociale en France, en Europe et dans le monde.

    [1] Toutes les citations notées en italiques sont extraites de ces deux textes.

    Je m’engage et je signe !

    mercredi 2 février, par Le Plombier

    site source:http://www.cannabissansfrontieres.org/j-accuse-le-manifeste,467.html
     


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  • Léa et Tom sont condamnés par l’État à devenir des SDF !

    Pétition pour le droit à un habitat modeste écologique et choisi

    lundi 10 janvier 2011 (Date de rédaction antérieure : 7 juillet 2010).

    APPEL A SOUTIEN POUR LE DROIT A UN HABITAT CHOISI MODESTE ECOLOGIQUE ET CITOYEN ! LE DROIT DE VIVRE ET TRAVAILLER LOCALEMENT !

    L’audience en appel est fixée au 17 février prochain à 14 heures au tribunal de Toulouse. Pour se rendre au procès, voir l’agenda de Toulouse.

    Signez, si ce n’est déjà fait la pétition ci-dessous (texte mis à jour).

    LEA ET TOM CONDAMNES PAR L’ÉTAT A DEVENIR DES SDF !!!
    En pleine crise du logement ! En pleine crise économique !

    La situation du logement en Ariège est catastrophique ; impossible de trouver des locations dans le département ; alors que les zones rurales se désertifient, des touristes fortunés font main basse sur l’immobilier. Des jeunes qui travaillent, intégrés socialement ! Des jeunes qui ont choisi de vivre en milieu rural, donc qui revitalisent les campagnes ! Des jeunes fortement impliqués dans une démarche d’habitat écologique et de préservation de la nature !

    Ont été CONDAMNES par l’ÉTAT devant le Tribunal Correctionnel de Foix à la DESTRUCTION DE LEUR HABITAT, une amende de 600€ et 10€ par jour de PÉNALITÉS de retard.

    Leur DÉLIT : avoir choisi d’habiter une tente (une yourte) plutôt que de crever de froid dehors !

    Ils ont comparu en première instance le 9 février 2010 suite à une plainte de la DDEA* (un service public !), sur le fondement d’articles du code de l’urbanisme pour infraction au permis de construire. Ils font APPEL et réclament la RELAXE et le droit à un habitat MODESTE ÉCOLOGIQUE ET CHOISI ! le droit de vivre, le droit de travailler localement !

    suite site source:http://www.halemfrance.org/spip.php?article55#p%C3%A9tition

    merci à gekos 11


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