• repose en paix jj.merci à nat pour l'info...


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    C’est un chapitre peu connu de l’histoire contemporaine sur lequel se penche cette semaine l’hebdomadaire Der Spiegel. Entre 1860 et 1930, en pleine montée de l’antisémitisme, des milliers de jeunes juives pauvres d’Europe de l’Est ont émigré en Amérique du Sud dans l’espoir d’une vie meilleure, dupées par des proxénètes qui les envoyaient dans des bordels à leur arrivée.

    A cette époque, les femmes blanches étaient très recherchées sur le marché de la prostitution en Amérique latine, qui se concentrait principalement dans les grandes villes portuaires, comme Buenos Aires et Rio de Janeiro. En Argentine, les prostituées juives étaient surnommées « esclavas blancas », esclaves blanches, tandis qu’au Brésil on les nommait « Polacas », les Polonaises.

    L’écrivain Stefan Zweig en a fait une description dans son journal intime après avoir visité le quartier rouge de Rio en 1936 :

    « Les juives d’Europe de l’Est promettent les perversions les plus excitantes – qu’est-ce qui les a poussées à finir comme ça, à se vendre pour trois francs ? […] Certaines femmes sont vraiment belles – il règne chez toutes une mélancolie discrète – et c’est pourquoi leur avilissement, l’exposition dans le cadre d’une fenêtre, n’apparaît pas du tout vulgaire, émeut plus qu’il n’excite. »

    Pour attirer les jeunes femmes, les proxénètes, parmi lesquels de nombreux juifs, leur promettait de leur offrir un emploi ou un mari, explique Der Spiegel :

    « Pour assurer le ravitaillement, les proxénètes ne se font pas seulement passer pour des agents d’emploi […] mais pour des marieurs ou des époux. Ils se présentent lors de leurs voyages comme des gentlemen, comme des compatriotes et des coreligionnaires, se présentent bien habillés et mondains, et profitent de la misère et des peurs existentielles qui règnent dans les villes juives d’Europe de l’Est et de Russie, desquelles ils sont souvent originaires. Là-bas règnent la pauvreté, le chômage et la peur face à l’antisémitisme grandissant. »

    Toutes ces jeunes femmes n’étaient pas des esclaves, tempère cependant Irene Stratenwerth, curatrice d’une exposition consacrée au destin tragique de ces jeunes femmes, qui a eu lieu l’an dernier au Centrum Judaicum à Berlin. Comme elle l’expliquait alors à Deutschlandradio Kultur :

    suite site source :http://www.kabyles.net/lorsque-des-juives-etaient,10464.html


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  • Avec son allure de grand-père et son air bonhomme, les Uruguayens surnomment José Mujica «Pepe Mujica».
    Avec son allure de grand-père et son air bonhomme, les Uruguayens surnomment José Mujica «Pepe Mujica».
    (Photo : Andres Stapff/Reuters)

     

    Par Aurore Lartigue

    Le président uruguayen de 78 ans, José Mujica, est arrivé à La Havane, ce mercredi 24 juillet, où il doit rencontrer le président cubain Raul Castro. Il devrait se rendre aux Etats-Unis à l'automne. L'ancien guérillero aux manières un peu frustres, que l’on surnomme affectueusement « Pepe Mujica », est un chef d’Etat pour le moins original.

    Pepe Mujica ne porte jamais de cravate, mais il porte le verbe haut. Il est du genre à se rendre à des sommets de chefs d’Etat chaussé de bottines élimées. Un moindre mal quand on sait qu'à l'époque où il était député et sénateur, il allait au Congrès avec des bottes en caoutchouc terreuses aux pieds.

    Dans un long portrait que l'hebdomadaire Courrier international lui a consacré, Graziano Pascale, le premier journaliste à avoir affirmé que Pepe Mujica pourrait être le candidat du Frente Amplio (la coalition de gauche au pouvoir), décrit ainsi ce président pas comme les autres, élu en 2005 : « Mujica, c’est ce vieil oncle un peu fou que l’on a tous dans nos familles. L’élire président a été une folie collective. Son personnage public ne s’accorde pas avec la vie normale de l’Uruguayen ».

    Ancien guérillero

    Lui se définit comme « ex-guérillero végétarien » et « un paysan de vocation ». Il est vrai que José Mujica n'a pas le parcours classique d'un chef d'Etat. Vraiment pas. Issu d'une modeste famille paysanne, avant d'arriver à la tête de l'Uruguay, c'est au sein des Tupamaros, la guérilla qui luttait contre la dictature militaire (1973-1985) qu'il s'engage. Ce qui lui vaut de passer près de quinze ans en prison, dont les deux tiers à l'isolement total. Et même s'il fut finalement rattrappé et de nouveau emprisonné, Pepe Mujica peut sans doute se targuer d'être le seul président à être entré dans le Livre des records pour son évasion de la prison de Punta Carretas, en 1971, aux côtés d'une centaine de militants par un tunnel de 40 mètres de long !

    Amnistié avec le retour de la démocratie, il se lance en politique et gagne toutes les élections auxquelles il prétend. Il accède également au poste de ministre de l'Agriculture. Derrière les barreaux, torturés, il a raconté avoir perdu la tête. Fin 2011, en visite dans un hôpital psychiatrique, il expliquait aux médecins et patients qu'il entendait des bruits et était devenu fou. Avant de conclure, désormais président : « Et me voilà ici, encore plus fou qu'avant ».

    Mariage gay et légalisation du cannabis

    Pepe Mujica n'a pas vraiment sa langue dans sa poche. Pour exemple, en plein campagne présidentielle, dans un recueil d'entretiens, il déclarait que les Argentins étaient « des hystériques, des fous et des paranoïaques ». Son modèle en politique, c'est Lula, l'ex-président du Brésil et ancien syndicaliste.

    Parmi ses faits d'armes à la tête de l'Uruguay, on peut noter la dépénalisation de l'avortement et l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Et, sur un continent gangréné par la drogue et les cartels, il projette de légaliser la vente de cannabis. L'Etat commercialiserait lui-même la marijuana. Un moyen de lutter contre la délinquance, dit-il. 

    Président pauvre, président des pauvres

    Malgré les six balles qu'il a reçues dans le corps dans le passé, José Mujica est un président philosophe. Lors de la conférence Rio+20 de 2012, il a expliqué que « les vieux penseurs – Epicure, Sénèque et même les Aymaras – définissaient le pauvre non pas comme celui qui a peu, mais comme celui qui a une infinité de besoins et désire toujours plus que ce qu’il a ».

    Président des pauvres, c'est une philosophie qu'il s'applique à lui-même. Il reverse 90% de son indemnité présidentielle et a refusé de s'installer dans le palais présidentiel. Il vit toujours dans une ferme, avec son ex-guérillera de compagne, Lucia Topolansky. José Mujica a d'ailleurs décidé que le palais présidentiel figurerait sur la liste des lieux d'accueil des sans-abri en cas de saturation des centres d'hébergement en hiver. Pour parfaire le tableau, la seule richesse que « le président le plus pauvre », comme on l'appelle, revendique, c'est une Coccinelle bleue achetée en 1987. Le président d'un tout petit pays qui pourrait en inspirer des plus grands.

    site source :http://www.rfi.fr/ameriques/20130724-uruguay-pepe-mujica-president-plus-atypique-monde-cannabis-avortement-pauvre-guerillero


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  • Le groupe parlementaire du PAM prépare une proposition de loi légalisant la culture du cannabis (chanvre indien) à des fins médicales et industrielles. Il faut bien le dire, plusieurs cadres du PAM sont originaires du Rif, là où la culture du cannabis fait florès. Plusieurs ONG de la région ont appelé à plusieurs reprises à cette légalisation du cannabis.

     

    Contacté par menara.ma, Chakib Al Khyari, dirigeant de l’association du Rif des droits de l’Homme, qui a été derrière l’un des initiateurs du débat sur la question a tenu à préciser d’abord que son association avait il y a trois mois à peine soumis au débat public un projet de loi dépénalisant la culture du cannabis et que plusieurs partis politiques ont été sensibilisés à ce sujet. Le PAM a donc saisi l’occasion et préparé une proposition qui si elle passe permettra de régler ce problème.

     

    M. Al Khyari insiste sur le fait que  « ce projet, qui représente pour nous un modèle d’un projet de loi pour la légalisation, ne porte pas sur la consommation de cannabis par les particuliers. Nous militons, principalement, sur deux fronts: un front médical et un autre industriel.» 

     

    Un prétexte pour pouvoir consommer légalement du cannabis La proposition de loi initiée par le PAM met l’accent sur un certain nombre de garde-fous, notamment le cadre légal concernant l’usage médical du cannabis. Si des gens pensent que ce sera un prétexte pour beaucoup de monde pour pouvoir consommer légalement du cannabis, grâce à de faux certificats médicaux, les initiateurs de la proposition de loi comptent mettre le maximum de garde-fous pour rendre cet éventuel trafic impossible. « Si les procédures que notre groupe propose et qui sont appelées à être renforcées lors du débat parlementaire, on n’aura rien à craindre », nous déclare un député PAM.

     

    Respecter les normes internationales

     

    Volet industrie, là Chakib Al Khyari pense que son association a révélé dans son document que la légalisation du cannabis à des fins industrielles doit se faire dans le respect de normes reconnues au niveau international.

     

    En premier lieu, à des normes décidées par l’Union européenne, entre autres, sur le taux maximal de THC (tétrahydrocannabinol, un hallucinogène) que l’on devrait retrouver dans le chanvre industriel à fibres. Ce taux est actuellement de 0,2%. Les fibres de chanvre se négocient au prix fort sur les marchés internationaux. Le Maroc en sortirait grand gagnant.

     

    Pour rappel, des milliers de personnes vivent dans le Nord du pays de la culture du cannabis et les cultures de substitution que le Maroc avait lancé dans les années 90, avec le soutien des Européens, n’ont pas réussi. Autant tirer profit de manière légale du chanvre.

    site source :http://www.marocjournal.net/actualites/40626.html


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  • L’ancien diplomate canadien Peter Dale Scott met à profit sa retraite pour étudier en détail le Système des États-Unis qu’il décrit, livre après livre. Il répond ici aux questions de son traducteur francophone, notre collaborateur, Maxime Chaix.

     
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    Peter Dale Scott est docteur en Sciences politiques, professeur émérite de Littérature anglaise à l’Université de Californie (Berkeley), poète et ancien diplomate canadien. The Road to 9/11 est son premier livre traduit en français, publié en septembre 2010 par les Éditions Demi-Lune sous le titre La Route vers le Nouveau Désordre Mondial. Cet ouvrage a fait l’objet d’une recension élogieuse par le général d’armée aérienne (2S) Bernard Norlain dans le numéro 738 de la Revue Défense Nationale (mars 2011). Son dernier livre, La Machine de guerre américaine, a été publié par les Éditions Demi-Lune en octobre 2012. Il a également été recommandé par le général Norlain dans le numéro 757 de la Revue Défense Nationale (février 2013).
    Peter Dale Scott publie régulièrement des articles sur le site du Réseau Voltaire
    .

     

    Maxime Chaix: Dans votre dernier ouvrage, La Machine de guerre américaine, vous étudiez en profondeur ce que vous appelez la « connexion narcotique globale ». Pourriez-vous nous éclairer sur cette notion ?

    Peter Dale Scott: Avant tout, permettez-moi de définir ce que j’entends par « connexion narcotique ». Les drogues n’entrent pas comme par enchantement aux États-Unis. Parfois, de très importantes cargaisons de drogues sont acheminées dans ce pays avec l’assentiment et/ou la complicité directe de la CIA. Je vais vous l’illustrer par un exemple tiré de La Machine de guerre américaine. Dans ce livre, je parle du général Ramon Guillén Davila, le directeur d’une unité anti-drogue créée par la CIA au Venezuela, qui fut inculpé à Miami pour avoir introduit clandestinement aux États-Unis une tonne de cocaïne. Selon leNew York Times, « la CIA, malgré les objections de la Drug Enforcement Administration [DEA], approuva la livraison d’au moins une tonne de cocaïne pure à l’aéroport international de Miami [,] comme moyen d’obtenir des renseignements sur les cartels de la drogue colombiens ». Au total, selon le Wall Street Journal, le général Guillén aurait pu avoir acheminé illégalement plus de 22 tonnes de drogues aux États-Unis. Néanmoins, les autorités US n’ont jamais demandé au Venezuela l’extradition de Guillén pour le juger. De plus, lorsqu’en 2007 il fut arrêté dans son pays pour avoir planifié l’assassinat d’Hugo Chávez, son acte d’accusation était encore maintenu sous scellés à Miami. Ce n’est pas surprenant, sachant qu’il était un allié de la CIA.

    Toutefois, la connexion narcotique de l’Agence ne se limite pas aux États-Unis et au Venezuela. Depuis l’après-guerre, elle s’est progressivement étendue à travers le globe. En effet, les États-Unis ont voulu exercer leur influence dans certaines parties du monde mais, en tant que démocratie, ils ne pouvaient pas envoyer l’US Army dans ces régions. Par conséquent, ils ont développé des armées de soutien (proxy armies) financées par les trafiquants de drogues locaux. Progressivement, ce mode opératoire est devenu une règle générale. C’est l’un des principaux sujets de mon livre, La Machine de guerre américaine. J’y étudie notamment l’opération Paper, qui débuta en 1950 avec l’utilisation par l’Agence de l’armée du KMT en Birmanie, qui organisait le trafic de drogues dans la région. Quand il s’est avéré que cette armée était totalement inefficace, la CIA développa sa propre force en Thaïlande (la PARU). L’officier de l’Agence qui en avait la responsabilité a admis qu’elle finançait ses opérations par de très importantes saisies de drogues.

    En rétablissant le trafic de drogues en Asie du Sud-Est, le KMT en tant qu’armée de soutien constituait un précédent de ce qui allait devenir une habitude de la CIA : collaborer secrètement avec des groupes financés par les drogues pour mener la guerre — en Indochine et en mer de Chine méridionale dans les années 1950, 60 et 70 ; en Afghanistan et en Amérique centrale dans les années 1980 ; en Colombie dans les années 1990 ; et de nouveau en Afghanistan en 2001 —. Les mêmes secteurs de la CIA en sont responsables, soit les équipes chargées d’organiser les opérations clandestines. Depuis l’après-guerre, nous pouvons observer comment leurs agents, financés par les bénéfices narcotiques de ces opérations, se déplacent de continents en continents pour répéter le même schéma. C’est pourquoi nous pouvons parler d’une « connexion narcotique globale ».

    suite de cet excellent article :http://www.wikistrike.com/article-les-drogues-et-la-machine-de-guerre-des-etats-unis-119133809.html


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